Up Magazine le 02 juin
C’est
William Rees, un écologiste canadien, qui a inventé en 1992 le terme
« empreinte écologique », permettant de mesurer l’impact d’une entité
sur l’écologie de la planète. Une décennie plus tard, en 2004, British
Petroleum a commencé à promouvoir un nouveau terme : « empreinte
carbone ». Dans une campagne de publicité tapageuse, la société a
dévoilé le premier de ses nombreux calculateurs d’empreinte carbone,
afin de permettre aux particuliers de mesurer l’effet de leurs actions
quotidiennes — ce qu’ils mangent, leur lieu de travail, la façon dont
ils chauffent leur maison — sur le dérèglement climatique. BP n’a pas
adopté le concept de l’empreinte carbone par hasard mais
intentionnellement, pour désigner les individus, plutôt que les
entreprises et les grandes organisations, comme responsables du
changement climatique.