Up Magazine le 05 juillet
Depuis une dizaine d’années, des scientifiques alertent sur le
risque de crises systémiques liées à notre système alimentaire. La
globalisation et l’industrialisation de l’agriculture, de la
transformation et de la distribution, joint à une occidentalisation
de l’alimentation, ont accru les émissions de gaz à effet de serre à
l’origine du dérèglement climatique, l’érosion de la biodiversité et les
pollutions, ainsi que les risques de maladies chroniques et
infectieuses. Or ces grands maux apparus depuis environ
un siècle, on parle d’anthropocène, sont liés : la déforestation
contribue au changement climatique et augmente le risque de zoonoses ;
les maladies chroniques sont des facteurs de comorbidité des maladies
infectieuses. Des approches plus intégrées, reposant
sur les relations entre la santé du vivant (les Hommes, les animaux, les
plantes) et la santé de leur habitat (le sol, la planète), sont
nécessaires pour éclairer les politiques publiques et les choix des
acteurs économiques : c’est le concept d’une seule santé
ou « one global health ».