Ballast le 25 janvier
Une « guerre de
l’eau » : pour les territoires kurdes enserrés par les frontières
turques, c’est la dure réalité. Traversés par le Tigre et l’Euphrate,
parcourus par de nombreux autres cours plus modestes, l’eau y est une
ressource bien présente, mais convoitée. Son accaparement est un enjeu
géopolitique de premier ordre. Les rivières de la région sont devenues
pour l’État turc un outil politique dans sa lutte contre le combat du
peuple kurde pour son autonomie, au sein de ses frontières comme dans
ses relations avec les pays en amont, l’Irak et la Syrie. Pour contrôler
le débit des fleuves — et, donc, l’accès à la ressource —, une
politique de construction de barrages a débuté dans les années 1960. Ses
conséquences sur les populations riveraines sont profondes. Reportage.