Technologos et Sciences Critiques
Alors que l’actualité en Ukraine a relégué au second plan les
avertissements alarmistes du dernier rapport du GIEC, le climat continue
de se réchauffer, les pollutions de se multiplier et le vivant de
s’effondrer. L’invasion russe fait flamber le cours des matières
premières, hydrocarbures et céréales au premier plan, faisant craindre
des rationnements potentiellement catastrophiques. Face à l’urgence, et
comme pour la crise sanitaire, les gouvernants tendent à promouvoir
toujours les mêmes recettes éculées : sécuriser notre approvisionnement
en gaz et pétrole sans réfléchir à l’ampleur de notre consommation,
rechercher un productivisme agricole dont on connait les effets
délétères… En d’autres termes, les solutions court-termistes sont une
nouvelle fois privilégiées au détriment d’une réflexion approfondie
fondée sur la compréhension des enjeux de long terme. Or, ces
différentes crises sont multidimensionnelles et imbriquées, en fait
diverses facettes d’une même crise globale, profonde, anthropologique.