ATTAC (Jean-Marie Harribey) le 17 juin
Le paradoxe n’est pas mince : l’écologie politique oscille entre une
véritable prise en compte de la réalité terrestre, dans laquelle les
humains vivent et construisent leurs sociétés, et un idéalisme
philosophique qui les conduit à échafauder des représentations
enchanteresses de la nature, pour ne pas dire illusoires. Néanmoins,
l’exacerbation de la crise écologique (extinction des espèces, perte de
biodiversité, épuisement des ressources, pollutions de l’eau, de l’air
et des sols, acidification des océans, réchauffement du climat, fonte
des calottes glaciaires, etc.) a le mérite de contribuer à faire évoluer
la conception du rapport que les humains entretiennent avec la nature.