Alain Bihr sur À l'Encontre le 16 mai
Parmi les différents arguments mobilisés pour démontrer l’impossibilité d’un « capitalisme vert »
(Tanuro, 2012) figure la démonstration, qui peut largement s’appuyer
sur Marx, de l’absolue nécessité pour le capital de se reproduire à une
échelle sans cesse élargie. Le capital se condamne de la sorte à traiter
la nature à la fois comme un réservoir inépuisable de matières
premières et de sources d’énergie et comme un dépotoir insondable dans
lequel déverser les multiples déchets et rejets du procès social de
production dans son ensemble, qui comprend évidemment aussi le procès de
consommation.