Contretemps le 04 mars
La
crise écologique planétaire est liée à une réorganisation radicale des
interactions entre la société et la biosphère, générée par la modernité
capitaliste/industrielle. Celle-ci considère les « forces productives »
(science et technologie industrielle) comme le principal facteur du
progrès et du bien-être, alors qu’elle envisage la reproduction (aussi
bien humaine que non humaine) comme un instrument passif pour la
production et l’expansion infinie du produit intérieur brut (PIB).
Stefania
Barca, dont les travaux portent notamment sur l’écologie politique, le
monde du travail et le syndicalisme, oppose à cela une politique
écosocialiste qui nécessite de reconnaître l’importance des « forces
reproductives », comprises comme travail de subsistance, de
reproduction, de régénération, de restauration et de soin. Cet article
s’appuie sur une approche du matérialisme historique nourrie de la
pensée écoféministe, et il offre des outils théoriques pour défaire
l’Anthropocène et construire une alternative écosocialiste.
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