Ballast le 17 octobre
Un événement au nom
pour le moins évocateur s’est tenu ces jours-ci à proximité de la
centrale nucléaire de Gravelines, dans le Nord : la Fête de l’Atome.
Organisée par le Commission nationale du débat public, les festivités
ont permis « d’explorer de manière ludique et accessible les enjeux liés à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires »
annoncés en grande pompe par un président démiurge. Quelques semaines
plus tôt, on apprenait le démarrage, avec douze ans de retard, de l’EPR
de Flamanville, suivi de son arrêt d’urgence à cause d’un mauvais
réglage. Projets gigantesques et fiascos retentissants sont la trame de
l’histoire nucléaire française. Comment ces contraires cohabitent-ils ?
Dans un essai récent, le philosophe Ange Pottin revient sur l’imaginaire qui accompagne la bonne marche de l’industrie atomique — entretien.