Dans la lutte locale de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, l’État a enfin reconnu cet été qu'il n'y aura pas assez de bois pour satisfaire tous les besoins. Pourtant, il autorise l'utilisation de la biomasse forestière pour produire du biochar ou du kérosène prétendument « bas-carbone », ce qui contribuerait à détruire le puits de carbone et le patrimoine forestier, « renouvelable » qu'à l'horizon de centaines d'années. Fer de lance de cette exploitation des forêts, la jeune start-up Élyse Energy s'entête à maintenir son projet de production de "bio"-carburants à Lacq, malgré des débouchés incertains : actuellement seule une partie infime d'e-bio-kérosène est utilisable dans les moteurs d'avion, et les prévisions d'incorporation sont trop basses même pour 2050.
️ Or, pour produire seulement 1% du kérosène français, E-CHO consommerait des ressources énormes : en électricité, la consommation annuelle du département des Pyrénées atlantiques, en eau, la consommation annuelle d'une ville de la taille de Pau, et en bois, l'équivalent de la forêt de Fontainebleau en quelques années ! Avec à la clé un danger bien réel pour les riverains : la production d'hydrogène, un gaz hautement explosif, par le plus gros électrolyseur du monde, à moins de 100 mètres des habitations.
Le collectif Forêts Vivantes Pyrénées, qui compte 66 associations opposées à ce projet et au projet Biochar de Garlin, organise un grand nombre de réunions publiques dans les Pyrénées-Atlantiques et le sud des Landes. Il a lancé une pétition adressée au gouvernement, que nous vous invitons à signer et relayer https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-a-la-destruction-des-forets-pour-faire-voler-des-avions. Une manifestation nationale sera organisée au printemps 2025